La lutte contre la pollution de l’eau est la plus ancienne des politiques environnementales de l’Europe. Après avoir mis en place plus de 30 directives ou règlements successifs concernant l’eau douce ou l’eau de mer depuis 1975, l’Europe a décidé de réexaminer en profondeur la politique communautaire de l’eau, devenue peu lisible, complexe et insuffisante pour atteindre un bon niveau de qualité. La directive cadre est née d’un souci de simplification et de cohérence entre les États membres.
La directive cadre de l’eau
La Directive cadre sur l’eau (DCE) a été adoptée par le parlement européen le 23 octobre 2000 et organise la politique de l’eau pour les 10 prochaines années avec pour objectif d’atteindre le bon état écologique des eaux en 2015. Elle insuffle, d’abord et avant tout, une nouvelle ambition pour la politique de l’eau en fixant des objectifs écologiques, une méthode de travail et des délais à respecter.
Le « bon état » correspond d’abord à des milieux dont les peuplements vivants sont diversifiés et équilibrés. Il se rapporte aussi à une qualité des milieux aquatiques permettant la plus large panoplie d’usages : eau potable, irrigation, usages économiques, pêche, intérêt naturaliste… basé sur un état des lieux.
En France, la DCE confirme le système de gestion par grands bassins consacrés par la loi sur l’eau de 1964 et de 1992 et le renforce dans ses principes de gestion hydrographique. Les grandes orientations de gestion de l’eau sont formalisées dans chaque grand bassin hydrographique par un Schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau (Sdage). Le Sdage est en cours de révision pour intégrer les nouvelles obligations définies par la DCE. Une des révisions majeures de ce Sdage est d’intégrer la participation de tous les acteurs, avec en parallèle l’information et la consultation du public.
Les réseaux de surveillance du littoral
Vue aérienne d’une marée verte
Comment déterminer si une variation est naturelle ou provoquée par l’action de l’homme, si l’on ne possède pas de longues séries de mesures ?
L’observation à moyen et long terme de l’évolution de l’environnement marin et littoral est nécessaire, si l’on veut comprendre comment les écosystèmes réagissent à la fois aux contraintes naturelles de l’environnement et à l’impact des activités humaines.
Le milieu naturel littoral et marin est surveillé par différents organismes. Leurs réseaux de mesures peuvent parfois porter sur des paramètres identiques mais avec des objectifs de surveillance ou d’étude qui diffèrent selon les missions de chacun.
De dimension nationale ou régionale, ils ont pour principaux objectifs de suivre la qualité générale des eaux (paramètres de la qualité physico-chimique et biologique), de surveiller l’état sanitaire, les contaminations chimiques potentielles, d’observer le milieu vivant (phytoplancton, espèces animales ou végétales) ou le milieu physique ( houle, marées, érosion côtière).
Les réseaux d’observation existants répondent aux besoins d’estimer la qualité du milieu et son évolution, afin d’alerter le public et les gestionnaires sur les dégradations constatées et sur les risques concernant notamment la santé humaine.