Qu’est ce que la pêche à pied en Bretagne et ses règles

L’océan offre beaucoup de possibilité de loisirs et de sports nautiques. La pêche et plus particulièrement la pêche à pied en font partie. Découverte de la pêche à pied et de ses réglementations.

Qu’est-ce que la pêche à pied ?

La pêche à pied est une activité de ramassage exercée le long du rivage.  C’est une activité de rocaille à marée la plus basse possible qui se fait sur une plage soit de sable soit de rochers.

Elle se pratique comme une activité de loisir mais aussi comme activité professionnelle.

Les récoltes différent selon la nature du substrat.

La pêche à pied permet de cueillir :

  • des coquillages tels que coques, palourdes ou les couteaux dans le sable.
  • des crustacés et des crevettes, des tourteaux, des étrilles, araignées et des coquillages comme les moules, les bigorneaux et les bulots dans les rochers.

Conseils pour la pêche à pied

Préservez la microfaune

Remettez en place en place toute pierre que vous auriez retourné. Lors de la cueillette de crustacés et de coquillages vous vous devez de respecter la microfaune. C’est la base de la chaîne alimentaire. Ne marcher pas sur les roches riches en coquilles.

 

Respecter une taille minimale

Les animaux trop jeunes ne doivent pas être pêchés.  Ayez avec vous une réglette disponible dans les Offices de Tourisme pour respecter la taille minimale.

Respectez aussi les quantités maximales de pêches autorisées pour chaque espèce, par personne et par marée. Chaque pêcheur ne peut cueillir que maximum 5 kg de coquillages par marée, toutes espèces confondues.

Vidéo sur la pêche à pied en Bretagne

Réglementation de la pêche à pied

Sur chaque territoire national, les pouvoirs en place ont mis en œuvre les recommandations des politiques publiques européennes qui stipule la surveillance (sanitaire ou environnementale) des zones de pêche à pied. Ainsi, mettre l’activité de la pêche à pied sous réglementation tire son importance à divers niveaux :

  • Durant la période des grandes marées d’équinoxe, les zones de pêches connaissent une croissance assez impressionnante en termes de fréquentation. Selon l’étude d’évaluation de la fréquentation des zones de pêche récréative des coquillages effectuée en 1997, près de 14000 personnes ont été dénombrées sur la côte costarmoricaine. Cette statistique hors norme pourrait avoir comme conséquence désastreuse la disparition de la ressource. Ainsi, pour anticiper une telle situation et assurer la pérennité de la ressource, des quotas et tailles minimales de capture ont été institués ;
  • Une interdiction de récolte des coquillages par les pêcheurs amateurs est établie. Cette dernière tient compte des zones à proximité (moins de 10mètres) des terres réservées pour les cultures marines (enceintes pour les huitres-bouchots de mytiliculture) ;
  • La consommation directe des coquillages peut engendrer des problèmes sanitaires importants. En effet, cette activité constitue un danger considérable quand elle est effectuée dans des endroits malsains et même classés « zones contaminées ». Les autorités locales, ont donc mis en place un suivi de qualité des bassins naturels de coquillages pour contrer ces risques.

La réglementation établie par les politiques publiques européennes

Sur le plan européen, les politiques publiques ont établie la surveillance sur deux aspects de la pêche à pied :

  • Aspect environnemental de la pêche à pied;

L’aspect environnemental de cette surveillance porte essentiellement sur la directive 2006/113/CEE en rapport avec la qualité des eaux conchylicoles (eaux côtières et de transitions). Elle contient en elle-même plusieurs principes qui portent sur la préservation de la sécurité sanitaires (et/ou alimentaires) des habitués. On y retrouve aussi l’usage qu’en fait les particuliers ainsi que les professionnels. Cet aspect de la surveillance a pour ultime objectif de détecter les risques auxquels peuvent être soumis les consommateurs de la ressource. Toutes les analyses effectuées ont une finalité. Ainsi, l’une d’elles tendent à qualifier le patrimoine du milieu tandis que la seconde portent sur l’estimation de la pollution.

  • Aspect sanitaire de la pêche à pied.

Le Paquet Hygiène qui porte sur les règlements 852/2004/CEE, 853/2004/CEE et 2073/2005/CEE s’applique à la pêche professionnelle depuis janvier 2006. Il tient compte des dispositions concernant la sécurité alimentaires des produits de mer.

Une classification de niveau de salubrité a été effectuée grâce aux germes fécaux examinés et tient compte des premières lettres de l’alphabet (A, B, C et D). Aucun critère de classement n’a été mise en place. Néanmoins, la réglementation sur la pêche à pied s’inspire des seuils de professionnalisme en la matière : la microbiologie, la chimie et les planctons toxiques. En effet, ces seuils ne représentent que des limites dont le dépassement provoque une alerte qui déclenche par la suite une action. Représentant des outils assez importants dans la gestion de la santé publique, le préfet est la seule autorité compétente qui effectue cette classification de niveau de salubrité.

La réglementation établie par les pouvoirs nationaux

Sur le plan national, il existe des pouvoirs en place qui s’occupent généralement de toutes les activités marines. C’est dans ce sens que sur le littoral, les Directions départementales des affaires maritimes sont en charge des activités liées à la pêche en général.

La pêche à pied n’étant assujettie à aucune réglementation ou formalité, il est toutefois prévu qu’elle soit rattachée au décret n° 99-1136 du 21 décembre 1999 et du 6 septembre 2007 qui a remplacé celui portant le n° 90-618 du 11 juillet 1990.

Ce décret définit la pêche à pied ou maritime de loisir comme étant une pêche qui a pour but ultime de nourrir le pêcheur et sa famille.

Une autre utilisation en dehors de celle là risquerait de lui donner une autre appellation.

Quoi qu’étant une activité maritime, la pêche à pied n’est pas autorisée sur l’ensemble des propriétés publiques maritimes. Donc, il existe des zones où elle est interdite et d’autres zones où elle est soumise à des principes distinctives. Dans les zones conchylicoles par exemple, le ramassage est proscrit.

L’État attribue des espaces dits parcs aux ostréiculteurs en échange d’une rente annuelle. Lesdits espaces font parties des propriétés publiques maritimes. Ces espaces bornés et tracés peuvent être attribués et restés inexploités pendant un temps donné.

Le décret du 9 janvier 1852 a autorisé l’activité de pêche à pied sur 365 jours de l’année, et ce du matin au soir. Toutefois, cette activité peut se voir interdite provisoirement à la suite d’une dégradation du milieu naturel. La consommation des coquillages peut être risquée en cette période de dégradation. Pour préserver la santé publique, la réglementation a donc instituée une période donnée pour le ramassage de plusieurs espèces.

Aussi, la réglementation a prévu la taille et les quantités des produits maritimes (poissons, crustacés et coquillages) qu’il est important de respecter avec l’utilisation des engins et/ou objets pour le ramassage des coquillages (pelles, couteaux et crochets).

Pour une modification qui entre dans le cadre des zones de capture, périodes, tailles et quantités, un arrêté ministériel ou préfectoral peut être pris à tout moment. Il est donc primordial comme le stipule l’arrêté du 19 mars 2007 de se rapprocher des Ddam ou mairies pour s’informer d’un éventuel changement de règles : « il est important pour tout personne qui pratique la pêche à pied, la pêche sous-marine ou la pêche en mer de se rapprocher des services qui ont la tutelle des affaires maritimes pour se documenter sur les tailles et quantités de capture, les zones adéquates ou non… ». Comme une règle doit se protéger des délicats, la réglementation a prévu des sanctions pour toute infraction. Ces sanctions sont de plusieurs ordres : poursuites, amendes et délits.

Les mesures d’alerte et de communication au public

Dans le cadre de la maîtrise des risques sanitaires, des analyses sont effectuées périodiquement sur les sites mis sous contrôle. Les Directions départementales des affaires sanitaires et sociales ont pour mission d’envoyer les résultats desdites analyses aux Ddam ou aux mairies qui sont dans les alentours de ces sites.

Lorsqu’une éventuelle contamination des coquillages est révélée (possibilité de contamination lors des fortes pluies ou de débordements des stations d’épurations), le système d’alerte est aussitôt déclenché. Les mesures de contrôle sont continuellement évaluées.

Une fois que le risque est détecté, l’autorité habilité qui met en place une note circulaire pour les pêcheurs du site portant le risque est le maire. En cas de défaillance de ce dernier, il est du ressort du préfet de prendre cette charge. Il est également habilité lorsque le risque est porté par plusieurs communes. Lorsque les limites sont largement dépassées, la communication est effectuée sur tous les canaux accessibles à la population et des mesures idoines peuvent être prises et consultables en mairie: fermeture des sites de pêches, arrêt temporaire de fréquentation…

En dépit des mesures d’interdictions, des problèmes alimentaires dus à la consommation des coquillages contaminés sont relevés tous les ans.

Conclusion

Pratiquez la pratique de la pêche à pied est un loisir très agréable à faire en famille avec des enfants. Pour éviter tout problème, soyez attentif à respecter les règles et aussi à veiller à votre sécurité.

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